Une des difficultés de l’observation du tourisme réside dans l’implication des socioprofessionnels pour le partage de leurs données.
Afin de mieux comprendre leurs freins et intérêts à participer à l’observation du tourisme, les étudiants en Master 2 TIC ADTT – Technologies de l’Information et de la Communication Appliquées au Développement des Territoires Touristiques – sont allés à leur rencontre. Cet atelier pédagogique a permis aux étudiants de contribuer à la conception de l’observatoire numérique territorialisé du tourisme, en apportant des préconisations.
Rencontre avec Lucie Arrouméga, étudiante en M2 TIC ADTT, en alternance au sein du Parc Naturel Régional des Pyrénées Ariégeoises.
Lucie et ses camarades de promotion ont mené une étude auprès des socio-professionnels du tourisme, ils ont interrogé une quinzaine d’acteurs du tourisme, principalement spécialistes des activités de pleine nature à propos de la collecte et de l’exploitation des données.
D’après leur analyse, leurs préconisations s’articulent en 3 temps :
- Un besoin de formation et de sensibilisation à la donnée : à quoi sert-elle ?
L’intérêt des données est encore mal perçu par les professionnels mais aussi parfois, par les institutionnels.
- Un besoin d’accompagnement personnalisé à la collecte des données selon les activités, structures et fonctionnements des acteurs.
La collecte de données est souvent perçue comme contraignante, difficile ou inappropriée aux réalités de terrain des socioprofessionnels.
- L’exploitation et la restitution des données
Un suivi est indispensable afin d’accompagner les socioprofessionnels pour s’approprier des données traitées et restituées de manière intelligible.
Pour Lucie, « l’intérêt de la donnée est encore un OVNI à définir pour les socio-professionnels »
Au-delà de l’aspect didactique, la nécessité d’une démarche collaborative apparaît, à la fois sur l’accompagnement dans la sensibilisation, la collecte et l’analyse des données, mais aussi par la création de liens entre les acteurs.
En tant qu’étudiante, Lucie perçoit l’atelier mené de façon très positive, pour sa part l’exercice fut très formateur, permettant de se confronter à la réalité : « on apprend du terrain, ce qui change des grandes notions, cela nous permet d’être « dedans », et de voir la confrontation du terrain à propos de la donnée et de son utilisation, nous prenons conscience des besoins et de la pédagogie à réaliser sur l’informatique et les données. »
Les préconisations proposées par la promotion des Master 2 TIC-ADTT sont d’une grande aide pour le projet NATTUR. En effet, l’étude n’aurait pas pu être menée de manière aussi approfondie sans l’implication des étudiants. Elle permet une meilleure compréhension des enjeux des socioprofessionnels concernant la donnée, pour une meilleure prise en compte de ces derniers dans les outils d’observation conçus et développés dans le cadre du projet NATTUR.
Cette promotion étudiante n’est pas la seule à avoir travaillé sur le sujet NATTUR cette année, nous vous présenterons dans un prochain article le travail des Master 1 TD – Tourisme et Développement – sur le sujet du tourisme à l’épreuve de la Covid-19, sous le regard des habitants.