Collecter de la donnée – lancement d’une application pour observer autour des sentiers de randonnée

L’application NATTUR est l’une des composantes majeures de l’observatoire numérique territorialisé du tourisme mis en place dans le cadre de l’action 3 du projet NATTUR. Elle est un outil de collecte de données géo-localisées, datées et renseignées par les acteurs du tourisme sur un territoire. Ces données viennent compléter les données issues de l’Open Data dans le processus d’observation du tourisme.

Les données partagées par les socioprofessionnels du tourisme sont souvent incomplètes et parcellaires, tandis que celles disponibles en Open Data ne sont pas encore suffisantes pour une observation systémique des territoires touristiques. C’est de ce constat qu’est née la volonté de créer l’application NATTUR ; afin de collecter la donnée auprès des usagers des sentiers de randonnée et en étant capable de distinguer la typologie des acteurs qui partagent leur observation.

L’application web que nous avons développée doit pouvoir interroger les 4 catégories d’acteurs identifiées en amont du projet (touristes, socio-professionnels du tourisme, élus ou habitants) et validées lors de la phase d’études.  Utiliser une application permet en outre de créer une base de données à la fois géo-localisées et datées, et donc d’observer la ponctualité ou la récurrence des phénomènes dans le temps et dans l’espace.

L’application NATTUR a été conceptualisée autour du cas d’étude du Chemin des Bonhommes, interrogeant non seulement la pratique de la randonnée mais aussi l’organisation touristique du territoire. Il s’agit à ce jour d’un dispositif unique, encore à l’état de prototype, qui va beaucoup plus loin que le simple signalement de « problèmes » – type Suricate : l’application veut récolter des observations (des faits) associés à des ressentis, et non uniquement des doléances.

Comment fonctionne l’application NATTUR ?

Pour une grande fluidité et simplicité d’usage par tous, l’arborescence de l’application a été pensée par clés d’entrée thématiques afin de balayer le champ le plus large possible des observations – il peut s’agir d’observations concernant :

  • Les sentiers, que ce soit sur le balisage, la sécurisation, l’état ou la signalétique.
  • Les services et commerces : l’hébergement, la restauration, les activités, les mobilités, les services publics ou les services professionnels dédiés aux randonneurs
  • La fréquentation et sa gestion.
  • Le patrimoine : culturel, naturel ou bâti.

Chacune de ces sous-catégories étant elles-mêmes subdivisées jusqu’à l’observation la plus fine possible. Ainsi, l’utilisateur a juste à se laisser guider et une fois la bonne catégorie choisie, il partage le fait observé et le ressenti qui s’y rattache. En option, l’utilisateur peut envoyer une photo de son observation.

Dernière étape avant de valider son observation, l’application propose de se géo-localiser ou de se positionner manuellement sur la carte. Pratique pour que les usagers puissent faire leur observation après leur randonnée.

          

Encore à l’état de prototype, elle devra être testée prochainement dans sa version béta afin de voir si elle a du sens en matière d’observation touristique. De nouveaux développements sont déjà envisagés afin de l’étoffer, comme la mise en place de « trophées » pour utilisateurs fidèles, par exemple.

Si les tests sont concluants, la prochaine étape, et donc la prochaine question, sera de savoir comment les acteurs vont s’en emparer – le défi de la diffusion de cette application auprès des usagers est la clé pour qu’elle soit une véritable ressource de l’observation touristique.